Des conseils au cas où ...
Vous êtes un artiste en herbe.
Vous commencez une œuvre et vous êtes embêté.
Quelque chose ne fonctionne pas

Est-ce un problème :
- De perspective?
- D’harmonie?
- D’équilibre?

Je peux travailler avec vous en ligne

Tarif : 1heure 50$
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    Un bon livre

    Il y a plusieurs années, j’avais fait un croquis de ma mère en train de lire, son passe-temps favori. Aujourd’hui, je vais l’intégrer au diaporama que je suis à préparer pour ses 99 ans.

    J’ai un nouveau copain

    Non! Non! Non, ne vous méprenez pas, je ne parle pas d’un nouvel amant ou d’un nouvel homme pour partager ma vie. Celui que j’aime et qui m’aime et qui embellira ma vie jusqu’à la fin, est celui qui est présent à mes côtés depuis les tous débuts.

    Le nouveau copain ???

    Depuis le début du confinement, je cherche un moyen de faire connaître mon travail sur le web. Comme mes connaissances ne sont pas dans toutes ces technologies et ces réseaux sociaux qui pullulent de plus en plus, je n’arrive pas à publiciser mon travail et à rejoindre un nouveau public de manière efficace. Bien entendu, si j’y mettais les dollars pour me faire assister d’un expert, ce serait facile mais en tant qu’artiste et ex-comptable, je crois que je ne sortirais pas gagnante d’un tel investissement.

    Je décide donc de trouver quelqu’un qui, à peu de frais et avec quelques conseils, pourrait m’aider à régler mon problème d’image. Je cherche sur le web un spécialiste en réseaux sociaux, qui demeure dans ma région et qui affiche son numéro de téléphone. J’insiste sur le téléphone par ce qu’envoyer un courriel à une entreprise que tu ne connais pas et qui ne te connait pas et que tu dois lui expliquer ton problème par écrit sans savoir quand on va te répondre, ça ne me tente pas. Je commence mes appels. Le premier, mon petit côté féministe me suggère deux jeunes femmes en affaires. Malheureusement, elles ne font pas ce genre de travail.

    Le deuxième, c’est lui mon nouveau copain, un monsieur me répond. Je lui explique rapidement mon problème. C’est alors qu’il me dit : « Vous savez madame je vais bientôt prendre ma retraite et je ne serai même plus sur le web ». Moi de répliquer : « Mais mon cher monsieur, c’est pas grave, ça ne me dérange pas ». Et la conversation s’engage. Parle, parle, jase, jase. On découvre que nous avons tous les deux des liens familiaux au Saguenay. Il finit par me dire : « Écoutez madame, je vais aller vous rencontrer, en tant que demi-bleuets on devrait s’entendre ». C’est ce gentil et généreux Monsieur qui a gracieusement investi de son temps pour m’aider à réaliser mon projet.

    C’est avec grand plaisir que je vous présente mon nouveau copain, Christian Larouche (4k medium), un homme honnête, intelligent et débrouillard, à qui on peut faire confiance. (C’est peut-être par ce que c’est un demi-bleuet).

    Pour lui, ce fut une nouvelle expérience et pour moi un site web qui me plaît beaucoup et sur lequel je peux travailler et présenter mes œuvres.

    J’aimerais également vous présenter un autre nouvel intervenant, celui-ci suggéré par ma fille chérie. Un charmant jeune homme, Allain Lagadic spécialisé en marketing, qui me conseille de ne pas me casser la tête et de présenter mes œuvres sur ma page Facebook perso au moins trois fois par semaine. Ouf !!! En plus, il a dit qu’il me surveillerait. Je ne suis pas certaine d’y arriver mais je vais y travailler. Chers amis vous êtes maintenant prévenus, je ne vais pas vous emmerder comme le dit si bien monsieur Lagadic mais, vous faire plaisir. Et vous savez la clé du succès est que tout le monde partage et repartage.

    C’est comme ça qu’on se monte une clientèle sur le web.

    Un grand merci à ces deux Messieurs pour leur générosité,

    À vous, mes amis, un gros câloin et merci d’être là.

    L’histoire de mon vieil arbre

    Quand nous avons aménagé dans notre maison de campagne, il y avait quatre arbres qui longeaient la maison et nous n’avions aucune idée de quel arbre il s’agissait. Nous avons donc fait appel à un paysagiste qui, tout en levant le nez, nous a dit que c’étaient des érables à Giguère sans aucune valeur et considéré comme envahissant. C’était plutôt décevant. Et pourquoi le nom de Giguère et pourquoi le nom d’érable alors qu’ils n’ont même pas des feuilles d’érable tel qu’on les connaît.

    Enfin, j’ai cru que le nom de Giguère provenait d’un scientifique qui aurait étudié cet arbre. Pas du tout, cela viendrait probablement de la déformation du nom « érable argilière »

    Finalement on a décidé de les garder. On les trouvait beaux malgré leur mauvaise réputation. Cependant ils avaient d’autres défauts que nous ne connaissions pas encore. Leur graine est toxique, c’est pas grave on n’en mange pas mais ils sont très très fragiles. Nous sommes situés dans un endroit où les grands vents s’engouffrent facilement. Vous vous imaginez à trois heures du matin un orage, des éclairs et vous entendez un énorme craquement. Trois sont donc tombés les uns après les autres et jamais dans la même tempête. Notre maison est très vieille et je me demande encore pourquoi ils ne sont pas tombés avant notre arrivée. Heureusement en tombant ils se sont tous couchés le long de la maison en la touchant à peine. Le troisième a brisé une gouttière et un coin du toit et cela nous a fait réfléchir au sort du quatrième, le plus gros et le plus beau. Vous le voyez sur la photo dans toute sa splendeur avec son tronc de quarante-sept pouces de diamètre et ses grosses branches tordues qui tanguent vers la maison. On a fait venir Mathieu, le jeune bûcheron et on a discuté si on déracinait ou on gardait la souche ou on gardait le tronc. On a choisi de garder le tronc mais j’ai bien spécifié à Mathieu ne me fait pas une coupe carrée en haut. Il a bien compris ma demande et j’étais très heureuse du résultat. Quand je l’ai vu, j’ai dit je vais faire des escaladeurs qui vont grimper jusqu’à son sommet. L’arbre n’est plus mais son tronc est encore debout malgré cinq années depuis sa coupe. Son tronc de vieil arbre a perdu son écorce mais il est toujours magnifique. J’ai gardé des morceaux d’écorce dont je me sers pour créer des œuvres. Je sais bien qu’un jour ses racines vont lâcher prise mais en attendant, on profite encore de sa majesté.

    Le coup de pinceau

    Robert Henri, dans son livre intitulé « The Art Spirit », décrit le coup de pinceau sur six pages. En voici quelques lignes :

    Il y a certains coups de pinceau qui sont à la fois audacieux et mauvais.

    Il y a des coups de pinceau timides et hésitants.

    Des coups qui ont commencé bravement mais qui ne savent pas où aller. Parfois ils se heurtent à une chose et gaspillent cette chose ou bien ils serrent ici et là ou ils se dissolvent dans le doute.

    Des coups qui ressemblent à des coups de pinceau et qui nous ramènent à la peinture plutôt qu’au sujet du tableau et à l’art.

    Il y a d’autres touches qui inspirent un sens de vigueur, de direction, de vitesse, de plénitude et de toutes les sensations variées qu’un artiste désire exprimer.

    Le simple coup de pinceau lui-même doit parler. Il compte qu’on le veuille ou non. Il est significatif ou il est vide.

    Il est sur la toile et raconte son histoire. Il est démonstratif, superficiel, mesquin, chiche, égoïste, à la mesure d’un avare; il est riche, plein, généreux, vivant et sait ce qui se passe.

    Voici trois coups de pinceau de Cézanne à des âges différents:

    RIVIÈRE DANS LA PLAINE, 1866-1868 entre 26 et 28 ans. Bien qu’en relation avec les mouvements des motifs de la nature, le coup de pinceau est très simple.

    LA ROUTE PONTOISE, 1875-1877 entre 36 et 38 ans. Ici, le coup de pinceau a raccourci et les couleurs plus nuancées s’intègrent subtilement.

    ROCHERS ET BRANCHES À BÉBIMUS, 1900-1904 entre 61 et 65 ans. L’artiste est en possession de son art. Les couleurs se sont enrichies, les mouvements sont mis en évidence et le coup de pinceau vibre intensément.

    Le testament artistique de Rodin 1911

    Ce texte a été dicté par Auguste Rodin à Paul Gsell en 1911, pour être publié après sa mort. Il est reproduit dans l’Histoire générale de l’art français de André Fontainas et Louis Vauxcelles, 1922, volume 2 page 259 et suivantes.

    « JEUNES GENS QUI VOULEZ ÊTRE LES OFFICIANTS DE LA BEAUTÉ, PEUT-ÊTRE VOUS PLAIRA-T-IL DE TROUVER ICI LE RÉSUMÉ D’UNE LONGUE EXPÉRIENCE. »

    Aimez dévotement les maîtres qui vous précédèrent.

    Inclinez-vous devant Phidias et devant Michel-Ange. Admirez la divine sérénité de l’un, la farouche angoisse de l’autre. L’admiration est un vin généreux pour les nobles esprits. Gardez-vous cependant d’imiter vos aînés. Respectueux de la tradition, sachez discerner ce qu’elle renferme d’éternellement fécond : l’amour de la Nature et la sincérité. Ce sont les deux fortes passions des génies. Tous ont adoré la Nature et jamais ils n’ont menti. Ainsi la tradition vous tend la clé grâce à laquelle vous vous évaderez de la routine. C’est la tradition elle-même qui vous recommande d’interroger sans cesse la réalité et qui vous défend de vous soumettre aveuglément à aucun maître. Que la Nature soit votre unique déesse. Ayez en elle une foi absolue. Soyez certains qu’elle n’est jamais laide et bornez votre ambition à lui être fidèles. Tout est beau pour l’artiste, car en tout être et en toute chose, son regard pénétrant découvre le caractère, c’est-à-dire la vérité intérieure qui transparaît sous la forme. Et cette vérité, c’est la beauté même. Étudiez religieusement : vous ne pourrez manquer de trouver la beauté, parce que vous rencontrerez la vérité. Travaillez avec acharnement.

    Vous, statuaires, fortifiez en vous le sens de la profondeur. L’esprit se familiarise difficilement avec cette notion. Il ne se représente distinctement que des surfaces. Imaginer des formes en épaisseur lui est malaisé. C’est là pourtant votre tâche. Avant tout, établissez nettement les grands plans des figures que vous sculptez. Accentuez vigoureusement l’orientation que vous donnez à chaque partie du corps, à la tête, aux épaules, au bassin, aux jambes. L’art réclame de la décision. C’est par la fuite bien accusée des lignes, que vous plongez dans l’espace et que vous vous emparez de la profondeur. Quand vos plans sont arrêtés, tout est trouvé. Votre statue vit déjà. Les détails naissent et ils se disposent ensuite d’eux-mêmes. Lorsque vous modelez, ne pensez jamais en surface, mais en relief. Que votre esprit conçoive toute superficie comme l’extrémité d’un volume qui la pousse par-derrière. Figurez-vous les formes comme pointées vers vous. Toute vie surgit d’un centre, puis elle germe et s’épanouit du dedans au dehors. De même, dans la belle sculpture, on devine toujours une puissante impulsion intérieure. C’est le secret de l’art antique. Vous, peintres, observez de même la réalité en profondeur. Regardez, par exemple, un portrait peint par Raphaël. Quand ce maître représente un personnage de face, il fait fuir obliquement la poitrine et c’est ainsi qu’il donne l’illusion de la troisième dimension. Tous les grands peintres sondent l’espace. C’est dans la notion d’épaisseur que réside leur force. Souvenez-vous de ceci : il n’y a pas de traits, il n’y a que des volumes. Quand vous dessinez, ne vous préoccupez jamais du contour, mais du relief. C’est le relief qui régit le contour.

    Exercez-vous sans relâche. Il faut vous rompre au métier.

    L’art n’est que sentiment. Mais sans la science des volumes, des proportions, des couleurs, sans l’adresse de la main, le sentiment le plus vif est paralysé. Que deviendrait le plus grand poète dans un pays étranger dont il ignorerait la langue ? Dans la nouvelle génération d’artistes, il y a nombre de poètes qui, malheureusement, refusent d’apprendre à parler. Aussi ne font-ils que balbutier. De la patience ! Ne comptez pas sur l’inspiration. Elle n’existe pas. Les seules qualités de l’artiste sont sagesse, attention, sincérité, volonté. Accomplissez votre besogne comme d’honnêtes ouvriers.

    Soyez vrais, jeunes gens. Mais cela ne signifie pas : soyez platement exacts. Il y a une basse exactitude : celle de la photographie et du moulage. L’art ne commence qu’avec la vérité intérieure. Que toutes vos formes, toutes vos couleurs traduisent des sentiments.

    L’artiste qui se contente du trompe-l’œil et qui reproduit servilement des détails sans valeur ne sera jamais un maître. Si vous avez visité quelque campo santo d’Italie, sans doute avez-vous remarqué avec quelle puérilité les artistes chargés de décorer les tombeaux s’attachent à copier, dans leurs statues, des broderies, des dentelles, des nattes de cheveux. Ils sont peut-être exacts. Ils ne sont pas vrais, puisqu’ils ne s’adressent pas à l’âme.

    Presque tous nos sculpteurs rappellent ceux des cimetières italiens. Dans les monuments de nos places publiques, on ne distingue que redingotes, tables, guéridons, chaises, machines, ballons, télégraphes. Point de vérité intérieure, donc point d’art. Ayez horreur de cette friperie.

    Soyez profondément, farouchement véridiques. N’hésitez jamais à exprimer ce que vous sentez, même quand vous vous trouvez en opposition avec les idées reçues. Peut-être ne serez-vous pas compris tout d’abord. Mais votre isolement sera de courte durée. Des amis viendront bientôt à vous : car ce qui est profondément vrai pour un homme l’est pour tous. Pourtant pas de grimaces, pas de contorsions pour attirer le public. De la simplicité, de la naïveté !

    Les plus beaux sujets se trouvent devant vous : ce sont ceux que vous connaissez le mieux.

    Mon très cher et très grand Eugène Carrière, qui nous quitta si vite, montra du génie à peindre sa femme et ses enfants. Il lui suffisait de célébrer l’amour maternel pour être sublime. Les maîtres sont ceux qui regardent avec leurs propres yeux ce que tout le monde a vu et qui savent apercevoir la beauté de ce qui est trop habituel pour les autres esprits. Les mauvais artistes chaussent toujours les lunettes d’autrui. Le grand point est d’être ému, d’aimer, d’espérer, de frémir, de vivre. Être homme avant d’être artiste ! La vraie éloquence se moque de l’éloquence, disait Pascal. Le vrai art se moque de l’art. Je reprends ici l’exemple d’Eugène Carrière. Dans les expositions, la plupart des tableaux ne sont que de la peinture : les siens semblaient, au milieu des autres, des fenêtres ouvertes sur la vie ! Accueillez les critiques justes. Vous les reconnaîtrez facilement. Ce sont celles qui vous confirmeront dans un doute dont vous êtes assiégé. Ne vous laissez pas entamer par celles que votre conscience n’admet pas. Ne redoutez pas les critiques injustes. Elles révolteront vos amis. Elles les forceront à réfléchir sur la sympathie qu’ils vous portent et ils l’afficheront plus résolument quand ils en discerneront mieux les motifs.

    Si votre talent est neuf, vous ne compterez d’abord que peu de partisans et vous aurez une foule d’ennemis. Ne vous découragez pas. Les premiers triompheront : car ils savent pourquoi ils vous aiment ; les autres ignorent pourquoi vous leur êtes odieux ; les premiers sont passionnés pour la vérité et lui recrutent sans cesse de nouveaux adhérents ; les autres ne témoignent d’aucun zèle durable pour leur opinion fausse ; les premiers sont tenaces, les autres tournent à tous les vents. La victoire de la vérité est certaine. Ne perdez pas votre temps à nouer des relations mondaines ou politiques. Vous verrez beaucoup de vos confrères arriver par l’intrigue aux honneurs et à la fortune : ce ne sont pas de vrais artistes. Certains d’entre eux sont cependant très intelligents et si vous entreprenez de lutter avec eux sur leur terrain, vous consumerez autant de temps qu’eux-mêmes, c’est-à-dire toute votre existence : il ne vous restera donc plus une minute pour être artiste. Aimez passionnément votre mission. Il n’en est pas de plus belle. Elle est beaucoup plus haute que le vulgaire ne le croit. L’artiste donne un grand exemple. Il adore son métier : sa plus précieuse récompense est la joie de bien faire. Actuellement, hélas ! On persuade aux ouvriers pour leur malheur de haïr leur travail et de le saboter. Le monde ne sera heureux que quand tous les hommes auront des âmes d’artistes, c’est-à-dire quand tous prendront plaisir à leur tâche.

    L’art est encore une magnifique leçon de sincérité.

    Le véritable artiste exprime toujours ce qu’il pense au risque de bousculer tous les préjugés établis. Il enseigne ainsi la franchise à ses semblables. Or, imagine-t-on quels merveilleux progrès seraient tout à coup réalisés si la véracité absolue régnait parmi les hommes !

    Ah ! Comme la société se déferait vite des erreurs

    et des laideurs qu’elle aurait avouées et avec quelle rapidité notre terre deviendrait un Paradis !

    Auguste Rodin